POLYNÉSIE FRANCAISE

Création : 29 juillet 2014 – Répertoire National des Associations (RNA) : W9P1001929 

Cérémonies du 11 novembre 1918 à Tahiti.

Deux cérémonies distinctes,  l’une organisée par les autorités de l’État en matinée au monument aux morts de Papeete et l’autre, en nocturne, à l’initiative de la municipalité de Taiarapu (Taravao) sur la place d’armes  de cette localité.

L’UNACITA Polynésie Française a fourni une forte participation à ces deux manifestations par le biais de son président, de ses vice-présidents, du porte-drapeau, du président d’honneur et par la présence de ses plus anciens adhérents.   L’effectif des anciens combattants est réparti en ces deux points de l’île et le vice-président Christophe Liziak est particulièrement actif à Taravao, en symbiose avec la municipalité. C’est d’ailleurs lui qui est à l’origine de la réalisation du monument aux morts édifié sur un terrain communal, inauguré en 2022, construction qui a vu, depuis cette date, le déroulement de nombreuses cérémonies commémoratives.

C’était le cas, ce 11 novembre où le maire, M. Anthony Jamet, avait convié les autorités et les anciens combattants à une cérémonie dont le sijet était principalement centré sur le souvenir des enfants de la commune partis si loin pour combattre dans ce qui aurait dû être “la der des der”, si nombreux qui ne sont pas revenus.

A l’issue des dépôts de gerbes, dont celle de l’UNACITA par le président Fiardo, est intervenue l’évocation de la mémoire des enfants du pays, dont le patriotisme avait été stimulé par la résistance opposée par le lieutenant de vaisseau Destremeau, commandant la cannonière “Zélée”, à l’attaque des navires allemands “Scharnhorst” et “Gneisenau” sur le port de Papeete en septembre 1914. 

La séquance s’est poursuivie par une émouvante rétrospective dans le cadre d’un théatre d’ombres, un dialogue entre un père, ancien combattant, et son jeune fils. Le récitant était Christophe Liziak qui animait remarquablement et personnalisait cette séquence entrecoupée de chants traditionnels. Très belle cérémonie, un grand merci à tous.

2024 - Remise de la croix du combattant à Didier Cht ex Cch Légion étrangère par le président de l'UNACITA Polynésie Française, Pascal Fiardo. Félicitation Légion Choltier
Les participants au repas du 5 octobre 2024 à Taravao

Président d’HONNEUR

BELLI Armand                                                                                                   PK 9,3  côté montagne – Punaaula                                                                Tél. 40424725

PRÉSIDENT 

FIARDO Pascal
B.P. 13130              98717 Punaaui’a – Tahiti

VICE – PRÉSIDENT

LE FUR Jacques et LIZIAK Christophe

TRÉSORIER – SECRÉTAIRE

TURGOT Albert
PK5 côté mont Arue
Tél. 40451618

UN PEU D’HISTOIRE (et Honneur à nos Anciens)

Je vous parle d’un temps que les jeunes OPEX ne peuvent pas connaître…
L’UNACITA, notre association nationale, a été fondée à Paris en 1955 par le général Jean MARCHAND et sa section en Polynésie française par le capitaine de l’Armée de terre Guy CHABOT le 11 novembre 1990 (*)
J’avais fait la connaissance de ce dernier vers 1995, dans un contexte et des circonstances qui n’avaient rien à voir avec le milieu ancien-combattant. Il avait dû supposer que j’étais ancien militaire, apte à ce titre à comprendre ses histoires, et il a entrepris de me les raconter.
Il était volubile et plein de son sujet, qu’il a eu tout loisir de développer puisque le hasard nous avait fait nous retrouver dans le hall de l’aérogare d’Orly lors d’un voyage retour vers Los Angeles. Et comme chacun sait, présence exigée au moins trois heures avant le départ. Nous étions donc à l’aise pour les développements de nombreux sujets que j’ignorais puisque je ne savais même pas, à ce moment, que j’étais ancien combattant (**).
Il m’a débité d’emblée ses difficultés déjà anciennes rencontrées pour faire intégrer cette nouvelle association dans la structure de l’ONAC de cette période à Papeete, et plus largement au Conseil des anciens combattants. Lors de sa fondation, il arrivait en terrain inconnu et pas forcément accueillant, d’abord parce que la nature ayant horreur du vide, tout le volume existant était déjà occupé, ensuite et surtout à cause de spécificités locales qu’il découvrait et d’usages établis surprenants, qu’il n’était pas convenable de bousculer.
Il n’était pas le bienvenu. On le lui a vite fait comprendre par le biais d’un ostracisme hypocrite (Haut-Commissariat) ou revendiqué (Secrétaire général de l’ONAC en PF) selon l’interlocuteur, et par des manœuvres dilatoires prolongées des deux précédentes autorités à l’encontre des opérations qu’il menait.
Il en a triomphé après plusieurs années d’actions énergiques en faisant reconnaître l’UNACITA à la place qui lui était due au sein du Conseil des anciens combattants, obtenant subventions et disposition d’un local de bureau à l’Office. Il a fait donner connaissance par la presse et sanctionner par la Justice les agissements les plus évidemment délictueux qu’il a constatés et dont il a apporté les preuves. Il avait une grande capacité de travail et une aisance remarquable en matière de relations publiques, assorties d’une connaissance précise et actualisée des droits des anciens combattants, qu’il a mises en pratique pour faire obtenir rapidement ou rectifier des droits à pension que certains adhérents ne connaissaient pas, des décorations.
Son caractère entier et intransigeant lui a valu des inimitiés nombreuses au pays du consensus mou et des « arrangements » locaux. Il a démissionné de sa fonction de président et reste le premier président d’honneur de l’UNACITA-PF. Il est inutile de rouvrir des placards dont plus guère de monde reconnaîtrait le contenu.
J’ai retrouvé récemment sa trace par hasard sur internet, j’ai essayé sans succès de correspondre avec lui.
J’ai appris par le même moyen qu’il avait publié un livre en 2006. J’espère qu’il a conservé son énergie ainsi que la force de ses convictions qui ont permis à l’UNACITA de naître et de durer en Polynésie française. Encore aujourd’hui, on peut lui donner un grand coup de chapeau.

(*) Capitaine Guy CHABOT, né en décembre 1937, enfant de Troupe à Tulle, engagé volontaire au 3ème Bataillon de Zouaves en AFN, sergent à 19 ans, trois citations sur sa Croix de la Valeur Militaire, deux fois blessé par balles, Croix du Combattant Volontaire, Médaille Militaire pour Services exceptionnels (source internet).
(**) L’auteur de cette rubrique, Armand BELLI, colonel (h) de l’Armée de l’air, ancien combattant des OPEX (Tchad opération LIMOUSIN) et d’AFN (Algérie 1962-1964). Chevalier de la Légion d’honneur, Croix du Combattant.